L’automne est là ! Alors, on en profite un maximum ;)
Le mot d’ordre du moment est: s’oxygéner ! L’esprit mais aussi le corps. Tous les prétextes sont bons en ce moment pour aller fouler les feuilles mortes en forêts. Je sais, tout le monde n’a pas de forêt à proximité mais je suis sûr qu’il y a des parcs ou des espaces verts pas très loin de chez vous…
Dans mes derniers articles, l’ambiance était plutôt bleus pastels, comme avec les paysages Suisses de l’Oeschinensee. Puis il y a eu un camaïeu de vert avec une série qui met en avant 24 photos de fougères. Aujourd’hui je vous propose une belle couleur or qui va si bien à l’automne. Dans ce nouveau post, je vais vous parler de kuksa et de puukko. Késaco ? Nous le verrons juste en dessous. Enfin pour terminer, on se réunira autour d’un brasero pour faire cuire des châtaignes ;)
La kuksa
Un objet social pour un moment de partage.
Nous l’avons découverte durant l’un de nos voyages en Laponie Finlandaise. Une kuksa est une tasse artisanale originaire de Laponie, que les Samis confectionnent traditionnellement en loupe de bouleau et portent accrochée à la ceinture en randonnée. Le peuple Sami est le plus ancien d’Europe et vit sur des terres réparties entre le nord de la Norvège, de la Suède et de la Finlande ainsi que la péninsule de Kola, en Russie.
La kuksa est généralement réalisée à la main en bois de bouleau, et particulièrement avec la loupe du bouleau. La loupe est une altération ou excroissance du bois. Cette déformation sur le tronc sert de base à la partie creuse de la tasse. On y boit généralement du thé, du café ou même de la vodka. Grâce aux matières naturelles de la kuksa, elle ne devient pas brûlante mais au contraire réchauffe les mains. C’est un accessoire très personnel et uniquement présent dans les pays scandinaves. Pour nettoyer la kuksa, utiliser une serviette mouillée ou la rincer à l’eau sans détergent qui abimerait le bois. Selon une croyance lapone si on lave sa kuksa, on perd sa chance ; il suffit de la rincer dans un ruisseau.
La kuksa présentée ici est une kuksa de luxe réalisé en acajou avec une contenance de 360ml. Un très bel objet.
Le Puukko
Le terme puukko signifie à l’origine « couteau avec manche en bois« . Les découvertes historiques prouvent l’existence de ce type de couteau depuis l’âge de pierre. Il est considéré comme un outil simple ou un objet précieux, utilisé aujourd’hui pour la chasse, la pêche, la sculpture ou comme bijoux. Tout comme la kuksa, il fait partie du costume traditionnel des Samis et est généralement porté à la ceinture.
Les puukko sont réalisés avec du bouleau pour le manche et parfois pour l’étui. Les Samis utilisent aussi les os, la fourrure et les cornes de leurs rennes pour les finitions.
Voir mon site spécialisé sur les couteaux scandinaves : puukko.fr
C’est un véritable outil dédié à la chasse et à la sculpture sur bois.
Il s’avère très efficace en cuisine aussi. Je les avais découvert à Rovaniemi là où sont fabriqués les couteaux Marttiini. On trouve aussi d’excellents puukkos chez Karesuando. (Karesuando est un village de Laponie. Il est le plus septentrional de la Suède. Ce village a pour particularité d’être coupé en deux par la frontière entre la Finlande et la Suède). Sans oublier les grands classiques de chez Roselli.
Ses couteaux ont des manches en bois de bouleau madré finlandais, naturel ou teinté. Les lames d’acier sont composées de 0,8% de carbone, ce qui, leur confère une dureté de 59-60 HRC. Le puukko a une prise en main excellente. Son acier carbone est des plus faciles à aiguiser, à entretenir et son fil est tenace. Ces couteaux sont aussi devenus ceux de l’armée finlandaise et sont très efficaces en conditions difficiles. Les gaines sont en cuir épais autour d’un martyr en plastique qui protège la lame de la corrosion. Les mitres sont en laiton et les intercalaires en cuir. Pour les modèles à pommeaux la lame possède une soie dite « full tang ». C’est à dire qu’elle va jusqu’au bout du manche.
Ce sont d’excellents couteaux pour la sculpture sur bois. J’en utilise de temps en temps pour sculpter des grandes cuillères pour la cuisine.
Je me souviens de notre arrivée à Inari au nord de Rovaniemi.
C’est un tout petit village en Laponie mais avec un immense magasin de souvenirs rempli de dizaines de puukkos et de kuksas. J’étais comme un gamin ! Nous sommes rentrés avec une quinzaine de couteaux dans la valise… C’était le début de ma collection (j’en ai aujourd’hui pas loin de 50). C’est aussi à Inari que nous avons vu les plus belles aurores boréales. J’en parle dans cet article: Laponie – 66°32′ latitude nord.
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Marcher est l’activité première du photographe de paysages.
Cet article ne serait pas complet sans mes chaussures de marche ;) Quelques kilomètres au compteur ! Elles ont fait 5 pays:
Toujours aussi confortable !
Enfin, la châtaigne le fruit de l’automne par excellence.
Rien de mieux qu’un bon feu dans un brasero et quelques châtaignes dans une poêle. On peut aussi en acheter dans la rue et les faire cuire au four à la maison. Mais le mieux reste une poêle à trou. Faites cuire 25 minutes environ. Ne mettez qu’une couche de châtaignes dans la poêle et remuez régulièrement.
Différences entre châtaignes et marrons…
Du point de vue du botaniste, la châtaigne est le fruit du châtaignier, un arbre de la même famille que les chênes ou les hêtres. Le marron d’Inde, lui, est la graine du seul marronnier existant en France (Aesculus hippocastanum), et il est toxique !!! Si les fruits se ressemblent, les feuilles, les fleurs et les bourgeons diffèrent.
- On trouve les marronniers dans les villes alors que les châtaigniers sont plutôt situés dans des vergers, forêts, ou bois.
- La châtaigne a une forme aplatie alors que le marron est plus rond.
- La bogue du marronnier est couverte de petits pics espacés et courts, alors que celle de la châtaigne est dotée de nombreux pics longs et piquants.
- La principale différence se voit à l’intérieur. Le marron ne comporte qu’un seul fruit dans sa bogue alors que la châtaigne en contient trois ou quatre.
Le +
Juste après avoir tiré les marrons du feu, il est préférable de les laisser transpirer une dizaine de minutes dans un récipient recouvert d’un linge ou, plus traditionnellement, dans un journal. L’extérieur, desséché par le feu, sera réhydraté par l’humidité contenue au centre. Les châtaignes, qui restent chaudes, seront moins secs et plus faciles à éplucher.
Voilà c’est fini…
Pour cette fois, oui. Mais j’en ai encore sous le coude… Je vous dis à très vite pour de nouvelles images.
Au fait, vous retrouverez toutes ces photos dans la galerie Automne, n’hésitez pas à y faire un tour. L’automne c’est aussi souvent du brouillard et il y a un tuto pour ça: Comment photographier avec le brouillard.