LA PHOTOGRAPHIE DE PAYSAGES

Textes & photographies Philippe Sainte-Laudy

L’histoire de la photographie de paysages

La photographie de paysages fait partie des thèmes classiques de la créativité en images.

Les paysages n’ont pas seulement enthousiasmé les grands peintres. D’innombrables photographes mondialement connus ont traité ce sujet fascinant. Dès l’Antiquité, des genres picturaux apparaissent. Ainsi, il existait en Grèce de grands portraitistes comme Zeuxis ou Appelle. Mais le paysage n’était pas à cette époque un genre pictural autonome. Il pouvait servir d’arrière-plan ou d’élément décoratif, mais ne constituait pas en lui-même un sujet. Il faut attendre le 19e siècle pour que le paysage s’affirme comme un genre pictural dominant. Au paysage réaliste des peintres anglais ou des Français de l’École de Barbizon succèdera le paysage impressionniste. Bienvenue dans cet article consacré à la photographie de paysages.

Conseils de lecture avant d’aborder ce chapitre :

  1. Débuter en photographie avec les bonnes bases.
  2. Progresser en photographie.

Dans cet article, j’aborde en profondeur la photographie de paysages, mais aussi l’histoire de la photographie à travers ses grands maîtres. Je parle également des buts de la photographie de paysages, la publicité par l’image, la composition et bien sûr la lumière. Bonne lecture !

Saksun Vision

MAIS OÙ RÉSIDE CE CÔTÉ FASCINANT ?

Certainement dans le fait que la beauté de la nature trouve dans l’image son immortalité.

La photographie de paysages est en mesure de fixer en une fraction de seconde une image absolument réaliste. Avec tous les détails de l’instant et une ambiance d’éclairage, qui sera toute différente quelques minutes plus tard. Une bonne photographie de paysage est toujours unique et non reproductible. En effet, si elle est vraiment bonne, on ne peut guère la copier en mieux.

Au premier abord, les photographies de paysages semblent simples à réaliser.

Il s’agit de sujets statiques qui ne forcent pas à se presser et que l’on peut en tout temps rephotographier. Au point de vue technique, le thème parait ne pas être trop exigeant et ne pas poser de problèmes. Mais quand on s’occupe de façon intense de paysages naturels et des si belles images qu’on peut admirer dans des expositions, des galeries ou des ouvrages d’art sur ce sujet, on constate qu’il existe une grande différence entre un instantané fait rapidement et une photographie de paysage réalisée avec l’œil du maître.

Une énorme dose d’habileté, de temps et de patience sont nécessaires, pour rendre en image cette impression que nous ressentons lors de la prise de vue bien préparée dans la nature.

Nuages au-dessus de l’Oeschinensee en Suisse

Les paysages naturels ont de tout temps fascinés les photographes.

Les photographes les plus connus de l’histoire ont toujours eu une prédilection pour la photographie de paysages. Ils ont créé des œuvres grandioses qui ne sont en rien inférieurs à des œuvres comparatives en peinture.

D’une part, c’est l’aspect documentaire qui prime. Quand il s’agit de présenter un paysage comme il est en réalité et le rendre accessible au spectateur. D’autre part, en choisissant un point de vue spécialement intéressant, on donnera à l’image une répartition adéquate des volumes et des surfaces. Ou par un éclairage exceptionnel une note individuelle et artistique. Comme c’est le cas pour la plupart des sujets, il est inhérent à la photographie de paysages, qu’elle doit être unique et de ce fait non reproductible.

Forêt rouge en automne aux mille étangs

Peu d’instants après la prise de vue, la scène est déjà toute autre :

Le vent fait onduler les champs de blé, tandis que les animaux et les hommes dans l’image ont bougé. La formation étonnante des nuages est déjà en train de se disloquer. Seule la photographie est en mesure d’immobiliser cet instant pour toujours et de rendre le paysage comme le photographe l’a vécu et fixé pour l’éternité.

La fascination de la photographie de paysages, mais aussi les facilités d’aujourd’hui de voyager ont eu pour effet que la nature est devenue un des sujets les plus appréciés. Tant par les amateurs que par les photographes professionnels créatifs. Considérant que la photographie de paysages faite par des amateurs concerne essentiellement de purs souvenirs de voyage, beaucoup de photographes de métier concentrent leurs efforts, dans le cadre de reportages spécifiques de pays ou de régions, à documenter en images le mieux possible les paysages des régions visitées.

Certains photographes essaient de reproduire un paysage de façon tellement parfaite, qu’il en résulte une œuvre d’art unique qui ne peut pas être répétée. Il ne s’agit pas là d’images de paysages faites par hasard. Mais bien de la photographie de paysages conçue, dans laquelle le point de vue, le moment idéal et le temps doivent être exactement synchronisés. Il y a des photographes qui se vouent pendant des années à un sujet. Ils retournent dans la région souvent, pour réaliser enfin une prise de vue parfaite comme ils l’ont toujours eue en tête.

De nos jours des millions de photographes amateurs photographient les paysages des endroits touristiques.

Le résultat ne satisfait généralement même pas les amateurs eux-mêmes. Parce que chaque carte postale est meilleure et qu’elle représente le sujet de manière professionnelle. Ces images déçoivent parfois aussi, si on fait abstraction des imperfections techniques. Car elles ne comportent pas de points forts et de particularités. L’image ne vit pas. L’éclairage est mauvais. Et l’ambiance qui contribue à une bonne photographie de paysage manque. Ces images ne sont qu’une simple transposition du paysage et ne satisfont pas.

Photo de paysage dans le parc de Laheema en Estonie

Pour beaucoup de photographes la photographie de paysages à une place bien à elle dans leur activité.

Comme il s’agit essentiellement de sujets libres et seulement rarement d’une commande, ils s’attachent à ce sujet plus par ambitions artistiques et créatives. Ils sont – contrairement à la plupart des autres travaux qu’ils doivent exécuter – absolument libres dans leur conception et interprétation. Pas de « briefings » avec des conditions contraignantes. Pas non plus de limite dans le temps, qui placent le photographe en une situation de stress.

Par définition, la nature se trouve à l’avant-plan. Elle offre au photographe bien plus de latitude créative qu’une commande liée à des paysages urbains ou industriels. Là ce sont la documentation d’états de fait ou des messages publicitaires qui priment. Limitant sensiblement l’activité créatrice du photographe.

Enfin, les paysages urbains concernent en règle générale des prises de vues d’ensembles ou de détails de sites construits ou des architectures tout au plus présentées dans leur entourage naturel. Le rapport à la nature joue dans ce cas un rôle bien inférieur.

Forêt jaune en automne

Paysages industriels

La situation est encore accentuée dans la photographie de paysages industriels. Elle montre surtout des vues générales de complexes industriels et de fabriques qui sont des photos finissant essentiellement dans des archives de société. Elles sont le cas échéant utilisées pour les publications ou présentations les plus diverses. Dans ces cas, ce sont principalement les aspects documentaires qui doivent être respectés.

Les paysages naturels, tels que nous les concevons ici, ont d’abord un rapport étroit avec la beauté de la nature. Incluant des formes bizarres de pierres, une faune ou une flore intacte, des ambiances d’éclairages étonnantes et bien d’autres aspects encore.

Si l’homme intervient dans cette harmonie naturelle, il reste souvent des traces d’une civilisation destructrice de la nature. Ce qui n’est pas concevable avec le but de la photographie de paysages naturels. Jusqu’à quel point la civilisation humaine est acceptable dans une image de paysage naturel ? Et où celle-ci cesse de correspondre à notre définition thématique est difficile à définir de façon générale. En fin de compte, c’est le photographe qui décide, s’il peut incorporer à ses images des immeubles isolés ou des villages éloignés, ou encore des hommes et des animaux, sans que ceux-ci y dominent.

HISTOIRE DE LA PHOTOGRAPHIE

Que les paysages aient eu au début de la photographie un attrait particulier est dû au fait qu’à cette époque les durées d’expositions étaient longues. Souvent plusieurs minutes, et que les photographes devaient se limiter à des sujets statiques.

Le mot photographie signifie littéralement dessin avec de la lumière. Le mot aurait été inventé par le scientifique britannique Sir John Herschel en 1839 à partir des mots grecs phôs (génitif: phôtos) signifiant lumière et graphê signifiant dessin ou écriture. La technologie qui a conduit à l’invention de la photographie combine deux sciences distinctes : l’optique, avec la convergence des rayons lumineux pour former une image à l’intérieur d’une caméra, et la chimie, pour permettre à cette image d’être capturée et enregistrée en permanence sur un support photosensible (sensible à la lumière).

Un artiste du XVIIIe utilisant une camera obscura

Un artiste du XVIIIe utilisant une caméra obscura

 

caméra obscura

Dès la Renaissance aux XIVe et XVIe siècles, les artistes utilisent une sorte de caméra primitive appelée caméra obscura (expression latine signifiant « chambre sombre » et qui a donné notre mot actuel « caméra »). Cette caméra obscura leur permet de dessiner d’après nature de manière plus précise. Le phénomène naturel qui en est la base avait déjà été observé pendant des centaines (voire des milliers) d’années : on place un objet ou une scène devant une boîte fermée (donc dans le noir) percée juste d’un petit trou ; par l’action de la lumière pénétrant par ce trou, le reflet de l’objet ou de la scène se crée naturellement sous forme d’image inversée dans le fond de la boîte. [Image] Mais la caméra obscura permet de visionner cette image seulement en temps réel. Pour « l’enregistrer » en permanence, les artistes dessinent à la main l’image à l’intérieur de la caméra.

Les plus anciennes images que nous connaissons représentant des paysages nous les devons à trois inventeurs Français et un Anglais :

Couleurs d'automne dans les Vosges

Le perdant magnifique…

C’est Fox Talbot qui réussit en 1835 quatre années avant la publication des premiers procédés photographiques de Daguerre à Paris à produire la première image sur papier au nitrate d’argent. Sa très belle maison de campagne « Lacock Abbey » près de Birmingham en Angleterre lui offrait des sujets de paysages en suffisance pour ses premiers essais.

Avec Bayard, l’histoire de la photographie tient son premier personnage tragique, pour ainsi dire son perdant magnifique. Né dans l’Oise, à Breteuil-sur-Noye, d’un père juge de paix, il monte à Paris, employé du ministère des Finances et fréquente les illustrateurs Charlet, Gavarni dans un monde des arts qui bruisse de la rumeur de cette nouvelle invention : le daguerréotype.

Si l’intention qui mène Hippolyte Bayard à la photographie reste obscure, ses expérimentations aboutissent promptement, au début de 1839, à des épreuves positives sur papier obtenues directement par l’action de la lumière et de la chimie. Bayard se positionne donc entre le positif sur métal (daguerréotype) et le négatif sur papier breveté par Henry Fox Talbot.

Ci-dessous, un tweet montre la fenêtre de la maison de Nicéphore Niépce d’où a été prise la première photographie. Musée Nicéphore Niépce entre Châlons-sur-Saône et Tournus.

Au début de l’ère photographique, la photographie de paysages n’avait que relativement peu d’importance.

L’intérêt du public se portait plus sur le portrait et les photos de groupes. Les images de paysages étaient ainsi essentiellement dues à l’intérêt personnel des photographes et n’avaient guère de but lucratif. La cote de la photographie de paysages s’accentua dans la deuxième moitié du 19ᵉ siècle en raison du désir toujours plus grand de voyager dans des pays lointains.

Les deux Français Maxime Du Camp (1822 – 1894) et Gustave Le Gray (1820 – 1884) font sans nul doute partie des pionniers de la photographie de paysages. Leurs images ramenées de leurs diverses expéditions créèrent alors à Paris une vraie sensation.

Les dates marquantes de l’histoire de la photographie

IVe Siècle avant J.C
Aristote Découvre que la lumière du jour pénétrant par un petit trou aménagé dans le mur d’une pièce obscure projette sur le mur d’en face l’image inversée de tous les objets placés à l’extérieur devant cet orifice.

Premier Siècle avant J.C
L’architecte de Jules Cesar, Marcus Vitruve, constate l’action du soleil sur la coloriassions de certains corps organiques.

XIe Siècle
Le mathématicien arabe Al-Hazen (disciple de Ptolémée) parle pour la première fois de « chambre noire ».

Moyen âge
Les alchimistes constate le noircissement des sels d’argent exposés à la lumière et utilisent la  » lune cornée « (nitrate d’argent) pour teindre ivoire, bois et cheveux.

En 1515
Léonard de Vinci décrit la “Caméra obscura” (Chambre Noire).

En 1540
Jérôme Cardan remplace le ”petit trou” (sténopé) par une lentille. La chambre noire permettait de dessiner avec exactitude les perspectives.

En 1650
La chambre noire comporte des lentilles de différentes distances focales et devient transportable.

En 1727
Johann Heinrich Schulze découvre que la lumière noircit certains composés d’argent.

En 1835
William Henry Fox Talbot réalisa le premier négatif de l’histoire.

En 1837
Hippolyte Bayard (1801 – 1887), présente les premières images positives sur papier obtenues directement en chambre noire. Procédé connu, oublié par ses contemporains.

En 1839
François Arago (1786 – 1853), rend public le secret de la Photographie et fait voter “la loi sur la Photographie” (07/08/1939): l’Etat acquiert l’invention le 14 juin (verse une rente viagère de 6 000 francs à Daguerre et 4 000 francs à Niepce fils) pour en faire don au monde. William Talbot (1800 – 1877) met au point le procédé Négatif-Positif actuel (calopyte) procédé connu en 1841 jusqu’à environ1860. Donne une image négative permettant d’obtenir par contact un nombre d’images illimités sur “papier salé” (au chlorure d’argent).

Le problème de la camera obscura est toutefois que l’image peut être projetée sur un plan, mais n’est pas enregistrée de manière durable sur un support. C’est seulement depuis 1839 que l’enregistrement et la conservation d’images photographiques sont possibles grâce aux inventions des frères Claude et Joseph Nicéphore Niepce, de Henry Fox Talbot et de Louis Jacques Mande Daguerre. Joseph Niepce réussit à enregistrer une image positive à l’aide d’une plaque de zinc en duite d’asphalte. Daguerre rendit les images enregistrées durables en les fixant avec du sel de cuisine, c’était en 1839 qui est considérée comme l’année de la naissance de la photographie. William Talbot, par contre, développa la technique négatif – positif, que nous connaissons aujourd’hui dans le matériel photo classique et qui rendit possible le tirage d’un grand nombre de reproductions à partir d’une photo prise une fois.

En 1846
Désiré Blanquart – Evrard (1802 – 1872), améliore la préparation du papier servant aux négatifs et fonde a Lille la première imprimerie Photographique (450 à 500 images par jour).

En 1847
Carl Zeiss, Allemand installe à Iéna en Prusse des usines d’optiques. Le chimiste Eugène Chevreul (1786 – 1889 ) présente à l’Académie les travaux d’Abel Niepce de Saint Victor (Fils du cousin de Nicéphore): le négatif sur verre albuminé permettant le tirage de positifs sur papier en quantité illimitée (albumine de poule étendue et séchée sur des glaces parfaitement planes, sensibilisation au nitrate d’argent). Henri Fox Talbot réussit sur papier négatif une Photographie en “instantané”.

En 1849
Gustave Le Gray (1820 – 1868) utilise le “collodion” pour obtenir un très bon négatif. Une solution de coton et une poudre dans un mélange d’alcool et d’éther sont étendues sur une plaque de verre.

En 1851
Frédéric Scott Archer (1813 – 1857) met au point la méthode au “collodion humide”. Ce procédé permet de réaliser des images très fines et de réduire le temps de pose à quelques secondes. Inconvénient: la plaque ne reste sensible que si elle est humide. Le premier Février création de la première Sté photo du monde : la Sté Héliographique (deviendra le 15/11/1854 la Sté Française de photographie).

En 1853
Adolphe Martin (1824 – 1896) invente la “ferrotypie”. Même procédé que le collodion humide, mais remplace le support de verre par des plaques métalliques vernies en noir (tin-type aux USA). Beaucoup moins cher.

En 1855
J-N Taupenot (1824 – 1856) invente un procédé à l’albumine: le collodion”sec” permettant de conserver les plaques sensibles plusieurs semaines avant l’exposition.

En 1858
Félix Tournachon dit Nadar (1820 – 1910) fait breveter un procédé de photo aérienne (première photo au dessus de Bièvre).

En 1860
Nadar photographie au “magnésium” dans les catacombes et les égouts de Paris.

En 1862
René-Prudent Dagron (1819 – 1900) invente la photographie microscopique (ce procédé fut d’abord utilisé pour la décoration de bijoux, puis il permit pendant le siège de Paris de 1871 de transporter 18 000 dépêches, en 6 pellicules réduites au poids d’un demi gramme, avec un seul pigeon voyageur) .

En 1868
Louis Ducos du Hauron (1837 – 1920) dépose une demande de brevet pour la “photo en couleur”. Ses “Photochromies” (1878), produites à l’aide des trois couleurs jaune, bleu et rouge n’obtiennent aucun succès. 1er “KODAK” mis au point par l’américain Georges Eastman ( 1854 – 1932 ) : une boite de 15x10x8 cm. Il coûte 25 $ à l’achat (chargé). Après chaque rouleau de 100 photos, on renvoyait l’ensemble (appareil et pellicule) à l’usine. Pour 10 $ Eastman revoyait les négatifs, les tirages sur papier et l’appareil chargé de nouveau.

En 1871
Richard Leach Maddox (1816 – 1902) obtient par une solution de bromure de cadmium et de nitrate d’argent une émulsion de bromure d’argent donnant des plaques sensibles et sèches de longue conservation.

En 1874
Le Dr Etienne-Jules Marey (1830 – 1904) réalise la première synthèse du mouvement avec un fusil photographique à plaques de verre circulaire au gélatino-bromure d’argent.

En 1876
Apparition du “celluloïd” (Cabutt).

En 1878
Charles-E Bennett (1840 – 1925) découvre le phénomène de la maturation donnant aux plaques négatives une rapidité suffisante pour l’instantané, permettant ainsi de tenir l’appareil à la main pour la prise de vue. Edward James Muybridge (1830 – 1904), avec 40 appareils chronophotographiques, reproduit le mouvement d’un cheval au galop. En 1884 Planchon utilise définitivement le “celluloïd” comme support des émulsions Photographiques.

En 1889
La Cie George Eastman, représenté en Europe par Nadar commercialise les premières pellicules sur papier (100 poses), puis sur Celluloïd (24 à 28 poses).

En 1890
Alphonse Bertillon (1853 – 1914) invente la Photographie judiciaire.

En 1891
Louis Ducos du Hauron (1837 – 1920) invente les images en relief (anaglyphe) en utilisant les jumelles à verres rouge et vert. Gabriel Lippmann (1845 – 1921) obtient des photos par le procédé interférentiel. Le sel d’argent contenu dans la couche de mercure sensible n’est impressionné que dans les plans ventraux du système d’onde stationnaire correspondant à chaque radiation. La distance entre les dépôts d’argent est 2 fois plus grande pour le violet que pour le rouge. Cette méthode est restée expérimentale.

En 1892
Thomas Edison (1847 – 1931) réalise le “Kinétoscope” (pour un seul spectateur) 1er film à déroulement continu (16 images/seconde).
 Le 22 Mars 1895
Auguste (1862 – 1954) et Louis (1864 – 1948) Lumière inventent le “cinématographe” (film à vitesse variable, 1ère séance publique le 25 décembre 1893 dans les sous-sols du Grand Café de Paris).

En 1903
Les frères Lumière inventent l’autochrome” (plaques à base de fécule de pomme de terre teintées aux 3 couleurs fondamentales , mises en vente en 1907), seul procédé utilisé par les amateurs jusqu’en 1940 exigeant des temps de pose de plusieurs secondes.

En 1907
Edouard Belin (1876/1963) met au point le procédé de transmission télégraphique ou téléphonique des photos (bélinographe).

En 1908
Louis Dufay développe le “dioptichrome” (Dufay color en 1935), 1ère tentative de restitution des couleurs au cinéma.

En 1912
Sortie d’une plaque AGFA de type autochrome (les grains de fécule sont remplacés par des grains de résine teintée).

En 1923
1er format 24×36 de LEITZ.

En 1932
1er appareil 24×36 à objectif interchangeable.

En 1937
1ères pellicules couleur (Kodachrome et Agfacolor).

En 1940
La première pellicule couleur Japonaise.

En 1948
Mise au point du développement instantané (“Polaroïd” de l’américain Edwin Land).

En 1964
“Look” (magazine américain) publie la 1ère photo en relief.

En 1968
Le 1er reflex avec contrôle automatique de l’exposition par mesure de la lumière à travers l’objectif. (TTL)

En 1977
Le 1er compact autofocus au monde.

En 1981
Mavica de Sony, appareil photo, disque magnétique réutilisable pouvant enregistrer jusqu’à 50 images; celle-ci peuvent être projetées sur écran de télévision par un lecteur électronique sans magnétoscope ou transmises à distance par les moyens classiques des télécommunications. Image de moins bonne qualité que l’image chimique.

En 1982
Kodak Disc: mise au point automatique, disque plastique (support de 15 pellicules), flash incorporé automatique, pile donnant 2000 éclairs. Snappy (Canon) : compact autofocus (mise au point automatique).

En 1986
Nikon dévoile un prototype à la Photokina. La même année sort le Canon RC-701, considéré comme le précurseur des réflex numériques modernes.

En 1987
La pellicule la plus sensible au monde (3200 iso).

En 1991
Le département Kodak Digital Science de Kodak sort un dos numérique pour un appareil photo reflex classique, le Nikon F3. Ce produit est destiné aux professionnels, notamment en raison de son prix prohibitif4. Fujifilm et Nikon sortent un peu plus tard les Fujix, avec des caractéristiques comparables. La même année, en septembre, la NASA a lancé le Nikon F4 NASA à bord de la navette spatiale Discovery lors de la mission STS-48. L’appareil photo est basée sur un F4 à la norme monture-F muni d’un capteur CCD monochrome offrant des images de 1 024 × 1 024 pixels sur une surface de 15 × 15 mm.

En 1999
Sort le Nikon D1, équipé avec le même corps et les mêmes montures Nikkor que le Nikon 35 mm. C’est le premier appareil reflex totalement numérique destiné au marché des professionnels.

En 2007
Kodak crée un nouveau type de capteur qui, au lieu de tester en chaque point la luminosité de trois couleurs, sépare les informations de luminance et de chrominance, et utilise donc quatre capteurs. Le bénéfice attendu en est une plus grande stabilité de luminance.

En 2008
Annonce par la société Polaroid de l’arrêt de la fabrication des pellicules développement instantanées.

En 2014
Les Panasonic Lumix GH4 et Sony Alpha 7S sont les deux premiers appareils hybrides capables d’enregistrer des vidéos au format 4K. Le Sony Alpha 7 II présenté en novembre de la même année est le premier appareil plein format équipé d’un capteur stabilisé (5 axes).

En 2020

L’intelligence artificielle débarque dans nos logiciels de traitement d’images.

Campagne Lyonnaise

La photographie de paysages influence la peinture…

La photographie, de par sa façon réaliste de représentation, eut une grande influence sur la peinture et suscita une toute nouvelle direction de style de l’impressionnisme.

Ce n’était plus le paysage en soi qui se trouvait au centre de l’intérêt. Mais l’ambiance et les situations d’éclairage dans le paysage que le peintre habile projetait selon son propre sentiment sur la toile. L’impressionnisme en peinture trouva aussi parmi les photographes des amateurs de style. Ce qui conduisit à l’époque de la photographie artistique et qui résultat en une création uniforme de style dans tous les pays depuis 1887 jusqu’au commencement de la guerre en 1914.

Le début de la photographie artistique remonte à 1887

Avec la fondation du Camera-Club de Vienne par Heinrich Kühn, Hugo Henneberg et Hans Watzek. Ils se consacrèrent essentiellement à des représentations impressionnistes. Dont les expositions contribuèrent de façon importante à la diffusion de leur style. Ce fut l’époque du pictorialisme. La période d’après-guerre fut marquée par un style contraire. Les représentations réalistes étaient à nouveau demandées et provoquèrent la création d’œuvres objectivistes.

Cela débuta par le « nouveau réalisme » créé par Alfred Renger-Patzsch ou par le nouveau style proposé entre autres par Willard van Dyke et Ansel Adams (un de mes maîtres. J’ai écrit récemment un article complet à découvrir ici : Ansel Adams, photographe de légende) en 1932 à San Francisco, le Groupe f/64. Le but de ce dernier organisme était l’utilisation de chambres en grand format et d’objectifs diaphragmés jusqu’à 64 (d’où son nom), pour produire des photographies nettes, permettant par là de représenter les sujets et les scènes aussi fidèlement et réaliste que possible.

PHOTOGRAPHIE DE PAYSAGES – DANS QUEL BUT ?

Pourquoi photographions-nous des paysages ?

Le plus souvent les photographies de paysages se font librement et sans être commandées par un client. D’où un bénéfice minime.

Les photographes qui gagnent leur vie uniquement avec la photographie de paysages sont bien rares. Les photographes sont en règle générale des gens qui vivent de la vue et qui apprécient particulièrement les beautés naturelles. D’autre part, ils sont fascinés par la lumière. Une autre condition indispensable à ce métier. Tant par les possibilités créatrices d’un éclairage en studio que par la beauté des ambiances naturelles de lumière. Voici donc déjà ce qui explique pourquoi les paysages naturels enthousiasment toujours les photographes. Même s’il existe d’autres genres de sujets, dont les photographies se vendent plus facilement et qui sont financièrement plus intéressantes.

Un autre fait vient s’y ajouter :

Beaucoup de photographes voyagent souvent grâce à leur profession. Ils rencontrent lors de leurs déplacements les paysages naturels les plus fascinants. Quoi de plus simple que de reproduire ces expériences en images – professionnelles – impressionnantes et prouvant le savoir-faire photographique. Cela fait aussi partie de la fascination pour la photographie de paysages naturels.

Chaque paysage a son propre caractère. Que ce soit une plage lisse, qui se perd dans le bleu infini de la mer, la toundra brute et ventée avec un minimum de végétation ou encore des formations bizarres de rochers en haute montagne. Chaque paysage a son propre visage. Rendre ce caractère individuel le mieux possible en image et le fixer est un grand défi à l’adresse du photographe créatif.

Carnets de voyages.

LE PAYSAGE INTERPRÉTÉ ARTISTIQUEMENT

On pourrait penser que des paysages naturels ne sont guère des sujets pour une photographie créative. Le paysage est là, l’éclairage donné, et tout un chacun peut en faire une photo.

Mais on se rend compte à quel point la photographie de paysages peut être créative, quand on examine les œuvres étonnantes de grands photographes de paysages, et quand on compare leurs résultats à la scène naturelle.

L’éclairage est optimal et donne à l’image une ambiance impressionnante. Chaque détail joue. Comme si le « maître » avait ordonné par mégaphone aux vaches sur le pâturage de se mettre en place. Une branche cache habilement un détail gênant. Nous ne l’aurions même pas vu. Mais ce détail nous aurait dérangé plus tard pendant des années.

Ce n’est pas seulement l’heure du jour, mais aussi la saison qui est parfaitement choisie. Si le photographe avait fait sa prise de vue seulement une semaine plus tard, la période de la floraison était passée. Les arbres fruitiers ne se seraient presque plus distingués de la forêt à l’arrière-plan. Enfin examinons la formation des nuages. C’est incroyable l’aspect dramatique qu’elle donne à l’image.

Un hasard ? Surveiller la situation météorologique pendant des jours ? Quel filtre a-t-il utilisé ? Que de questions. Plus nous nous occupons de ce genre d’exemple, plus nous reconnaissons l’aspect artistique et créatif de la photographie de paysages. Plus les images produites deviennent uniques et impossible à répéter.

OÙ TROUVER CE CÔTÉ ARTISTIQUE

Mais où trouver des paysages qu’on peut transposer de façon créative en des images éloquentes ? Pourquoi aller chercher au loin ce qui se trouve devant notre porte dit un dicton. Les paysages que nous voyons tous les jours dans notre environnement direct nous semblent peu intéressants et pas attrayants photographiquement parlant. C’est particulièrement vrai pour nos trajets maison – travail.

Et pourtant, ce sont justement ces paysages auxquels nous devrions nous intéresser. Tout d’abord, nous avons l’avantage de la proximité géographique et la possibilité de réaliser rapidement une image de qualité lorsque l’éclairage est spécialement évocateur. Ensuite, nous pouvons répéter ce genre de prise de vue dans des conditions d’éclairages différents. Ce qui peut donner un portfolio très intéressant par la suite. Enfin, c’est écoresponsable.

Un lac en hiver

LA PHOTOGRAPHIE DE PAYSAGES EN PUBLICITÉ

En publicité, on recherche de plus en plus des prises de vues de paysages.

C’est surtout le cas pour des produits proches de la nature dans les branches les plus divers. Comme par exemple les lessives, les cosmétiques, la mode, les boissons, les produits alimentaires, les meubles, les produits agricoles, mais aussi les voitures et les machines. Des choses pour lesquelles les agences de publicité et les clients directs ont besoin de bonnes photographies de paysages.

Il s’agit de montrer en images « un monde en bonne santé » pour vendre les produits selon un aspect écologique.

Ou tout simplement pour mieux les positionner dans le marché. C’est donc intéressant pour le photographe d’avoir en vue de telles utilisations. Une réserve de ce genre de photographies permettra de collaborer avec une ou plusieurs agences d’images. Mis à part les prises de vues purement documentaires, bon nombre d’images de paysages naturels apparaissent dans les publications les plus diverses. On les utilise pour des revues de voyage, pour illustrer un article sur un pays éloigné ou spécialement intéressant.

On a couramment besoin de bonnes photos de paysages dans d’autres buts. L’industrie des articles de souvenir, dont il ne faut pas sous-estimer les chiffres d’affaires, est toujours en quête de photos actuelles pour des cartes postales et des souvenirs les plus variés. Et plus les gens voyagent, plus cette demande est importante.

Allée de platanes en automne

DE L’IDÉE…

Quand on veut faire des travaux exceptionnels en photographie de paysages, il faut prévoir, comme pour la plupart des tâches créatives, une idée et un concept clairs.

La photographie, c’est dix pour-cent d’inspiration et quatre-vingt-dix pour-cent de transpiration. Cela est aussi valable en photographie de paysages.

Il faut tout d’abord repérer des sujets qui s’y prêtent lors de randonnées ou de déplacements en voiture. Noter où on a vu des scènes qui en valent la peine. Quelle heure du jour serait probablement la plus favorable. À quoi il faut veiller en particulier et ajouter si possible une photo instantanée ou une copie de petit format à ces notes. Il est important de bien connaître le paysage à photographier. Vous devriez savoir par quel chemin y arriver et connaître le point de vue depuis lequel vous voulez faire votre prise de vue. Ceci pour vous épargner la recherche fastidieuse du point idéal, muni de tout votre pesant équipement photographique.

Renseignez-vous aussi si le point de vue choisi se trouve sur une parcelle publique ou privée. Tous ces travaux préliminaires sont de longue haleine. Ils peuvent être faits avant le jour qui présentera les conditions météorologiques idéales. Un autre point concerne la bonne saison pour la prise de vue. Chaque saison a son charme particulier. Il fait partie de votre concept de choisir le printemps, l’été, l’automne ou l’hiver pour réaliser votre travail.

Les îles Féroé

… À L’IMAGE

On peut aussi se poser la question si on veut refaire, à plusieurs saisons et à des intervalles réguliers, la même prise de vue, ce qui donne en fin de compte un portfolio intéressant.

  • Le printemps présente la nature qui se réveille avec des arbres en fleurs et en couleurs vives. Le délicat vert montre toute une palette de tons intermédiaires. Des champs fleuris sont un avant-plan idéal.
  • L’été est riche en jour ensoleillé présentant un éclairage souvent plat. Les jours pour faire de bonnes photos sont plus longs. Les heures du matin et du soir offrent des éclairages intéressants. Par des jours d’été bien chauds, il se forme des cumulus dans le ciel. Mais attention en utilisant de longues focales à des températures élevées, l’air scintillant crée du flou.
  • L’automne nous ravit par les couleurs féeriques des forêts d’arbres feuillus, mais qui ne durent toutefois que quelques jours. Ensuite ces couleurs prennent un ton brun morne. D’autre part il y a en automne des journées très claires pour faire des prises de vues à longue distance, mais aussi des ambiances de brumes avec des rayons de soleils qui la traversent.
  • L’hiver donne généralement une impression de désolation, et il faut beaucoup d’assiduité pour photographier en hiver selon un concept donné. Les surfaces enneigées, sans traces de pas , d’animaux ou de ski, sont ennuyeuses. Les arbres givrés en contre-jour par contre sont des sujets de rêve. Pour accentuer le bleu du ciel, on peut se servir d’un filtre polarisant.

IDÉE ET RÉALISATION

La photographie de paysages n’est pas simplement une simple photo de la nature. La photo de paysage transmet un message dans lequel le sujet central, qui agit comme un point d’attrait pour le spectateur, joue un rôle primordial.

D’autres éléments de la composition doivent clairement se soumettre à ce dernier. Le sujet principal peut être une montagne, une rivière, une haie qui avance dans l’image, un arbre ou tout autre sujet. La nature en est pleine. Mais soyez exigeant lors de votre choix des sujets. Optez pour celui qui présente des formes et des lignes captivantes et qui s’accorde bien à son environnement.

Le cadrage précis est un des éléments importants de la créativité.

La photographie de paysages vit des cadrages. Une photographie générale faite avec un objectif grand-angulaire extrême n’est souvent rien d’autre qu’une simple reproduction d’un paysage, mais en tout cas pas l’image travaillée d’un paysage. Soyez donc critique et n’acceptez pas de compromis. Si le sujet choisi et le cadrage possible ne sont pas tout à fait convaincant, oubliez cette scène et cherchez-en une autre. Souvent lors de la recherche, un sujet promet plus que ce que l’image exprimera par la suite. Lors de l’examen d’un sujet, je prends toujours cinq points en considération :

Les points importants :

  • Quelle est l’impression que l’espace me donne à moi-même ? En quelles profondeurs peut-il être divisé (avant-plan, plan moyen arrière-plan) ? Quelle est la partie intéressante ? Un point de vue élevé est-il conseillé pour obtenir plus de profondeur ? ou au contraire faut-il choisir un point de vue bas pour réduire l’impression de profondeur ?
  • Quel est l’éclairage qui s’adapte à ce paysage ? Le terrain doit-il être accentué par un éclairage dur en contre-jour, ou une lumière latérale, voire frontale, serait-elle meilleure ? Ou serait-ce l’éclairage diffus de l’automne qui se prêterait le mieux ? C’est le genre d’éclairage qui décidera du moment idéal de prise de vue.
  • Est-ce que les formations du terrain sont intéressantes ? Doit-on en montrer beaucoup (avec un horizon haut placé) ou peu (avec un horizon bas) ? Y a-t-il des détails à cacher, parce qu’ils gênent dans la composition de l’image ?
  • Doit-on tenir compte dans l’image de certains événements de la nature (coucher du soleil…) qui donnent à une prise de vue une tension supplémentaire ? A quelle heure se situent-ils ? Un éclairage inhabituel dans le paysage crée toujours une tension additionnelle.
  • Quel est en fait l’objet de la prise de vue ? Est-il assez évident, visible ? Comment en augmenter l’effet ou l’expression ?

C’est à dessein que je pose la question de l’objet à la fin.

Si j’arrive à la conclusion que la scène ne représente en somme pas un sujet valable et que le message manque dans cette image, je ne prends pas la peine de dresser mon trépied et je repars…

Port Appin - Écosse

POINT DE VUE ET PERSPECTIVE

On appelle perspective la représentation plane de relations et de sujets dans l’espace.

À l’aide de la photographie, nous transposons une scène à trois dimensions en une reproduction en deux dimensions. Mais l’impression de profondeur, la répartition des sujets dans l’espace doivent être conservée, voire accentuées. C’est un des éléments d’expression essentiels de la photographie de paysages.

Disons-le clairement : La perspective n’est pas influencée par la focale de l’objectif, mais seulement et uniquement par le point de vue où se trouve le photographe. La focale de l’objectif détermine l’angle d’image et la dimension du sujet dans l’image, sans influencer la perspective. L’essentiel dans le choix de la perspective est le point de vue du photographe. Bien souvent il n’est pas aisé du tout de se positionner à l’endroit voulu. Des prises de vues très basses nécessite un trépied qui permet de travailler tout près du sol. Ce qui n’est possible qu’avec quelques trépieds professionnels. De même, des points de vue très haut placés sont parfois difficiles à atteindre. Des repères de chasseurs sont souvent les bienvenus.

Il faut également mentionner la perspective aérienne, sur laquelle on n’a pas d’influence, mais qui peut créer de l’ambiance. C’est la brume atmosphérique dans l’espace qui en est à l’origine. Elle présente les différents plans en intensité des couleurs et des tons. Plus les sujets sont éloignés, moins ils seront colorés et distincts. Cet effet se voit surtout les jours brumeux. Ce qui donne un échelonnement intéressant des sujets dans l’espace se remarquant notamment en contre-jour.

LA LUMIÈRE COMME MOYEN DE CRÉER UN STYLE

En ce qui concerne la lumière, la photographie de paysages nous domine complètement !

Alors qu’en studio, nous pouvons déplacer et tourner nos sources de lumière à volonté. Nous dépendons en photographie de paysages entièrement de la position du soleil et des bonnes conditions météorologiques. Si le sujet se trouve à proximité de notre domicile, il est pensable d’y faire un saut. Même quand les conditions ne sont pas vraiment idéales. Mais si nos sujets sont plus éloignés ou que nous nous trouvions une contrée étrangère, ce n’est qu’une bonne planification et beaucoup de patience qui résoudront notre problème.

Plus on s’occupe de photographie de paysages, plus on apprend à évaluer la position idéale du soleil et l’heure du jour la plus propice. Un auxiliaire pratique dans ce cas est une boussole, qui permet approximativement de fixer la trajectoire du soleil.

On peut du reste atteindre le même but – ancien truc d’éclaireur – avec notre montre. On dirige la petite aiguille vers le soleil. Puis on divise par deux l’angle entre le soleil et midi et on obtient la direction du sud.

Photo de Jökulsárlón - Islande

L’ÉCLAIRAGE

La prochaine question concerne le genre d’éclairage idéal pour la prise de vue.

Pour un paysage de déserts, un contre-jour dur est approprié, rendant parfaitement la forme des dunes. Un paysage en montagne fait plus d’effet avec un éclairage latéral. Le soleil couchant, très bas, avec ses longues ombres, accentuera la plasticité et la profondeur. La forêt automnale par contre, rouge-brune, qui ne vit pas de l’éclairage, mais du contraste des couleurs, sera au mieux éclairée par une lumière frontale. Ou même par un éclairage diffus par un ciel légèrement couvert… Avec un peu de sous-exposition, on augmentera la mélancolie de la situation.

Voilà pour la lumière.

Mais là où il y a de la lumière, il y a aussi des ombres. Nous, les photographes, ne pensons pas assez à l’ombre. Dans bien des cas, nous réussissons mieux, si nous nous occupons de l’effet des ombres plutôt que de l’éclairage lui-même. Choisirons-nous de préférence des ombres dures ou douces ? Quelle sera la direction de ces ombres ? En direction de l’appareil ? Doivent-elles être latérales ou partir de l’appareil vers l’arrière-plan ? Essayer donc une fois de juger la situation du sujet en fonction des ombres. Vous serez étonnés de voir que vous résolvez rapidement les problèmes de l’éclairage idéal.

D’autre part, nous devrions nous distancer de la photo idéale de calendrier avec soleil et petits nuages blancs.

Cela n’est pas de la photographie créative de paysages, mais bien de la carte postale. La photographie de paysages vit d’ambiance de lumière, et pour les vivre il faut se rendre dans la nature. Le matin, au point du jour, le soir au crépuscule, juste après un orage ou lors d’une fraîche journée d’automne. C’est là que nous rencontrerons des situations uniques d’éclairages qui nous inciteront à agir rapidement. Ces moments ne durent souvent pas longtemps, un quart d’heure à peut-être deux heures au maximum. Pour utiliser au mieux ce laps de temps, nous devons savoir exactement ce que nous voulons photographier et où. Le point de vue doit être clairement défini. Les chemins d’accès connus, bref tout ce que nous avons décrit dans le chapitre Idée et réalisation.

La sirène du lac Mummel dans un brouillard d'automne

LA FOCALE DE L’OBJECTIF COMME MOYEN DE CRÉER UN STYLE

Ce n’est pas la focale de l’objectif qui détermine le point de vue et la perspective. Elle dépend uniquement de l’endroit où se trouve le photographe.

La focale de l’objectif a deux fonctions essentielles. D’une part, c’est l’angle d’image dépendant de la focale qui détermine quelle portion de l’espace-sujet se trouvera sur l’image. Avec une focale courte, il y aura plus d’espace-sujet, avec une longue focale, il y en aura moins. Mais elle est aussi responsable du rapport d’agrandissement des sujets. Une focale courte présente les objets dans l’image plus petits (à distance égale) qu’une longue focale.

Avec un espace-sujet plus grand, donc un rendu plus petit des sujets, on peut expliquer pourquoi une focale courte donne l’impression de profondeur dans l’espace. Tandis qu’une longue focale avec un angle d’image plus petit et une concentration des plans même de sujet éloignés, donne une impression plate avec peu de profondeur. Enfin, un objectif grand-angulaire nous donne la possibilité d’inclure l’avant-plan. Un effet qui se trouve encore accentué par la reproduction différenciée des dimensions en profondeur.

Du point de vue pratique…

l’utilisation d’objectifs à courtes focales donne à la photographie de paysages, selon où se trouve l’appareil, des perspectives plus intéressantes et plus impressionnantes que de longues focales. Mais les courtes focales tendent à des distorsions des sujets dans les bords qui ne peuvent être compensées que par une distance d’observation des images proportionnelle à la distance de prise de vue. De tout cela on pourrait tirer la conclusion, qu’on souhaite en photographie de paysages toujours des perspectives prononcées qu’on ne peut réaliser qu’avec des objectifs grand-angulaires. Tel n’est naturellement pas le cas. Le raccourcissement de l’échelonnement de l’espace-sujet avec de longues focales est dans bien des cas beaucoup plus impressionnant qu’une vaste vue d’ensemble.

Ciel de coucher de soleil avec un paysage dramatique.

LA COULEUR COMME MOYEN DE CRÉER UN STYLE

En photographie de paysages, on essaie en général de rester fidèle aux couleurs.

Des couleurs vives, provenant d’objets étrangers, sont aussi gênantes et devraient être évitées. C’est aussi le cas de l’utilisation de filtres couleurs à effet qui modifient partiellement l’image. Il existe des situations dans lesquelles un tel filtre contribue à créer une certaine ambiance. Mais d’une façon générale il faut traiter ces modifications avec parcimonie. Il est vrai aussi que ce genre d’effets dans l’image lasse très rapidement.

Les filtres sont utiles en photographie de paysages

Ils sont utiles pour obtenir un rendu des couleurs plus chaud (plus rouge) ou plus froid (plus bleu). Un filtre très important en photographie de paysages est le filtre polarisant. Il sert à réduire, voire éliminer des reflets sur l’eau, sur le goudron mouillé ou sur des feuilles dans certaines conditions, ainsi qu’à rendre le bleu du ciel plus foncé. Une rotation du filtre accentue ou diminue l’effet de polarisation. Il est donc recommandé, pour presque chaque prise de vue, de jeter un coup d’œil dans le viseur et de faire tourner le filtre, pour mieux se rendre compte visuellement si son utilisation est souhaitée.

Des filtres dégradés sont également précieux en photographie de paysages.

Leur densité augmente dans une direction pour rendre par exemple un ciel plus foncé alors que l’image est parfaitement équilibrée quant à sa luminosité. Chaque photographe doit décider lui-même, jusqu’à quel point divers filtres à effet doivent être englobés dans les prises de vues de paysages naturels. Cela est d’abord une question de goût personnel. Mais il est un fait, que de tels effets standard sont à la longue ennuyeux, quand on les utilise trop souvent.

Dans la création d’images de paysages ce n’est pas la couleur qui prime,

Ce qui est important ce sont les surfaces et les lignes du sujet. La couleur doit être fidèle et discrète et créer une harmonie naturelle. Des tons pastel seront préférables pour créer une bonne ambiance par rapport à des couleurs criardes. Des images monochromes ont aussi un certain attrait. On les obtient soit avec un filtre coloré puissant ou alors par virage d’une photographie en noir et blanc.

Massif de la Jungfrau en noir et blanc

LE NOIR ET BLANC COMME MOYEN DE CRÉER UN STYLE

Le noir et blanc est toujours à la mode. Surtout en photographie de paysages, la transposition de scènes colorées en valeurs grises correspondantes est un sujet créatif très apprécié.

L’image neutre au point de vue des couleurs se concentre sur le sujet qu’elle représente en délicates valeurs de blanc jusqu’à différent gris foncé dans les ombres, avec un attrait tout particulier. La photographie noir et blanc offre aussi la possibilité de renforcer ou de diminuer certaines couleurs du sujet par l’emploi de filtres en couleurs. On utilise le plus souvent en photographie de paysages les filtres de couleur jaune, orange et rouge. Ces filtres ont pour but d’assombrir le ciel jusqu’à le rendre dramatique pour mieux faire ressortir des formations de nuages. La règle de base veut qu’un filtre reproduise sa propre couleur toujours plus claire, et la couleur complémentaire plus foncée.

Outre la possibilité d’influencer le rendu des valeurs tonales par des filtres, il existe un autre problème de poids en photographie noir & blanc.

Si on désire que toutes les valeurs de lumière et le contraste soient reproduits de façon aussi intégrale que possible, chaque photographe devra tôt ou tard s’intéresser au système des zones d’Ansel Adams. Mis à part le fait qu’Ansel Adams ne travaillait qu’en grand format, il créa dans les années trente les bases d’un système pour pouvoir reproduire un certain contraste du sujet par une exposition et un développement adéquats avec toutes ses valeurs sur un papier photographique de gradation moyenne.

(J’ai écrit récemment un article complet à découvrir ici : Ansel Adams, photographe de légende)

Pour une mesure de l’exposition du système des zones, seule une mesure sélective du sujet est recommandée.

Dans ce cas il faut déterminer avant la prise de vue déjà, dans quelles parties de l’échelle de gris inhérente au sujet l’exposition doit avoir lieu. Est-ce que les ombres qui doivent présenter le plus de détails ou alors les parties claires ? Malheureusement il est très difficile de rendre le contraste dans sa totalité. De sorte qu’il faut souvent choisir des solutions de compromis.

LE PAYSAGE SPONTANÉ ET PLANIFIÉ

La photographie de paysages se compose aussi de 90 % de planification et de 10 % de chance.

Les photographes célèbres de paysages ont consacré bien plus de temps à rechercher la scène favorable, le meilleur point de vue et les conditions idéales d’éclairage, qu’il n’en fallait pour faire la photographie elle-même.

Si on part à l’aveuglette, avec l’équipement photographique dans la voiture, pour faire de la photographie de paysages, il en résulte plus souvent des déceptions que des images de valeur. On rencontre par-ci par-là des sujets intéressants, mais qu’on ne voit que rarement dans des conditions idéales. Si on les photographie quand même, on ne sera pas entièrement satisfait. Mais si on ne fait rien du tout, la journée sera perdue.

Parfois, c’est le hasard qui fait bien les choses en photographie de paysages.

Quand une belle scène se présente à nous comme dans un livre d’images dans un éclairage parfait avec les quelques nuages voulus. Et si, d’aventure, on a justement son appareil dans la voiture, plusieurs facteurs contribuent ensemble à la réussite de la photographie de la chance. Mais il ne faut pas compter avec ce genre de hasards, car ils ne se produisent jamais.

Brume au-dessus d'un champs

LA COMPOSITION DE L’IMAGE

Il est très difficile d’apprendre la composition de l’image.

Un certain don et une sensibilité pour l’harmonie des surfaces et des lignes sont indispensables au photographe qui veut être créatif et rencontrer du succès. Mais il y a des gens qui ne savent pas voir le cadrage idéal et qui ne laissent pas dans l’image l’espace libre nécessaire là où l’image en a justement besoin.

Ils passent sur des détails importants, ou ils ne remarquent pas lors de la prise de vue, que l’horizon de la mer n’est pas parfaitement horizontal. De plus, cet horizon se situe exactement au milieu de l’image et le partage en deux moitiés parfaitement ennuyeuses.

C’est précisément dans la composition que des images faites à l’avance ont tout leur poids.

L’examen conséquent, l’étude, voire l’analyse des photographies des grands maîtres vaut sans doute plus que des ouvrages coûteux et de longs cours ennuyeux en la matière. La composition de l’image commence par la vision. Je veux parler de vision créative. Le photographe créatif et expert ne voit pas n’importe quel paysage. Il se représente mentalement l’image terminée, avec un cadrage parfait, des lignes et une répartition claires des surfaces. Avant de dresser son appareil, il sait déjà où sera le meilleur point de vue. Et surtout dans quelles parties il devra ou pourra renoncer à des détails, parce que l’écart de contraste du sujet est trop grand. Ce sens artistique et les expériences déjà faites pèsent encore plus en photographie de paysages que la maîtrise parfaite de la technique photographique.

Le Château de Stalker en Écosse

LA NATURE EST EN CELA NOTRE GRAND MAÎTRE !

Elle nous apprend à vraiment voir dans le sens photographique. La composition de l’image commence par un cadre. On se posera d’abord des questions de principe : orientation de l’image. L’horizontal a un effet calme et passif, la verticale est active, voire agressive. Plus une image est large, plus elle comporte de profondeur et plus, elle donne à l’observateur un sentiment de calme.

Les formats verticaux sont plutôt rares en photographie de paysages. Leur part est d’environ dix pour-cent seulement.

L’explication se trouve d’une part simplement dans notre propre vision qui est axé sur un champ de vision large. Ensuite, nous désirons reproduire avec la plupart des sujets de paysages cette impression de largeur (et d’étendue) dans les photographies et les transmettre aux observateurs. Les images verticales sont en règle générale réussies quand elles accentuent un avant-plan et créent de ce fait une grande profondeur. Comme nous le trouvons dans d’autres domaines, la composition de l’image en photographie de paysages se compose aussi de surfaces et de lignes. Le sujet lui-même présente lors de cette répartition purement géométrique un intérêt moindre. Les règles concernant la composition de l’image sont ainsi plus ou moins applicables à chaque genre de sujet.

Pour nous, les surfaces sont représentées en photographie de paysages par le ciel, des montagnes, des collines, des rochers, des groupes d’arbres, des champs, des prairies, etc. Et les lignes sont l’horizon, des routes, des rivières, des haies et bien d’autres choses. Les surfaces agissent essentiellement par leur dimension, leur luminosité et leur couleur. Tandis que les lignes posent des accents et dirigent l’œil dans une direction donnée.

Où placer les éléments de composition ?

Pour la composition de l’image, la répartition de ces surfaces est essentielle.

Comme c’est notre habitude en lecture et en écriture, nous examinons une image de gauche en haut en bas. Si la répartition de la lumière va dans le même sens et que les parties claires du sujet aillent de la gauche en haut jusque vers le centre de l’image, alors nous faciliterons au spectateur l’approche de cette image. Si toutefois la répartition des valeurs claires va dans l’autre sens, nous aurons d’emblée de cette image une impression peu attrayante. Nous devons nous forcer à l’examiner avec soin. C’est très facile de prouver cela en agrandissant une image inversée dans le sens gauche-droite.

La même chose concerne la diagonale de l’image qui représente une partie fort importante de la composition.

Si la diagonale suit une direction de gauche en haut vers la droite en bas, elle nous aide à comprendre l’image. Si elle conduit de en haut à droite vers en bas à gauche, l’examen de l’image est rendu plus difficile, l’image a moins d’impact.

La répartition des parties claires dans l’image revêt un intérêt spécifique. En règle générale on considère qu’une image fait bonne impression quand les parties claires se trouvent dans la moitié supérieure. Un ciel ensoleillé en est la preuve, tandis que des nuages d’orages, noirs, créent une sensation dramatique. Ceci ne concerne pas seulement l’orientation haut – bas, mais aussi celle de gauche à droite.

En accord avec nos habitudes de lecture, le mouvement de la gauche vers la droite donne le sentiment d’aller vers la liberté alors que le mouvement de droite à gauche donne l’impression de revenir.

En photographie de paysage, l’orientation gauche droite est également essentielle.

Un arbre qui domine la partie gauche de l’image est lourd et pesant. Nous jugeons cette image moins bonne que celle qui comporte l’arbre dans la moitié droite de l’image. Si nous plaçons l’arbre au centre, nous avons théoriquement commis au point de vue composition un péché mortel. Si par contre, nous reprenons la même scène en plaçant l’arbre sur la droite, l’image aura une toute nouvelle expression (toujours avec le même sujet principal). Le spectateur se concentre plus sur le paysage lui-même. L’arbre devient un sujet secondaire indispensable.

Coucher de soleil en Islande avec un arbre en premier plan

OÙ PLACER L’HORIZON ?

L’horizon est un élément capital dans la composition d’une image.

En principe on ne fait pas passer l’horizon par le milieu de l’image. La symétrie est ennuyeuse, l’asymétrie accentue une tension. On peut en général diviser un paysage en tiers. Si le ciel comporte deux tiers, nous aurons la sensation d’une étendue infinie. Si le ciel se limite à un tiers seulement, ce sera le paysage et l’avant plan qui seront accentués.

Avant-plan, plan-moyen, arrière-plan

Par paysage on entend au sens le plus large une scène, qui comprend au moins trois plans en profondeur, qui se divisent en avant-plan, plan-moyen et arrière-plan.

Le sujet dominant de l’image se trouve généralement au centre. Il n’est pas seul mais il y a un environnement qu’il n’influence pas. Ou qui pourrait avoir un effet gênant sur le sujet principal, donc sur l’évocation de l’image.

L’avant-plan donne à l’observateur l’impression de profondeur dans l’espace à cause de l’incorporation d’une dimension de comparaison. Il joue un rôle de premier ordre dans la composition. Parce qu’il semble être plus proche de l’observateur et qu’il apparaît grand dans l’image (bien qu’en règle générale il soit d’importance secondaire).

Chaque fois que cela est possible, il faudrait incorporer un avant-plan intéressant dans la composition. L’arrière-plan donne à l’image son ambiance ainsi que l’impression de lointain et de l’infini. Des images sans arrière-plan comme par exemple une forêt avec que des troncs gris, de plus photographié avec une longue focale qui raccourcit l’échelonnement des plans, a sur nous une influence pesante et nous donne l’impression que nous sommes à l’étroit. Quand on examine souvent des photographies de paysages, on constate trois erreurs essentielles qu’il faut à tout prix éviter :

  • Le sujet se trouve dans le centre de l’image et il devient ennuyeux.
  • L’environnement détourne l’attention du sujet ou le dérange.
  • L’horizon passe par le milieu de l’image ou divise la composition de façon inintéressante.

Rien que le fait de suivre ces trois règles de façon conséquente aura pour résultat des photographies de paysages nettement meilleures.

Et si après quelques années vous examinez vos anciennes photographies de paysages sous l’aspect de ces trois erreurs, vous aurez la confirmation de l’exactitude de ces règles.

LE CIEL DANS LE PAYSAGE

Le ciel fait partie de presque toutes les prises de vues de paysages.

En tant que composant important, il domine souvent et remplit plus de la moitié de l’image. Que le ciel soit une surface bleue pure sans nuages ou qu’il présente des formations bizarres de nuages, la répercussion sur le message de l’image est indéniable. En surface monochrome, il a un effet tranquillisant. Ou, avec des nuages d’orages, il exprime le calme avant la tempête. Quand il y a des nuages dans le ciel, cela vaut généralement la peine de les incorporer dans l’image du paysage. On peut même en renforcer l’effet avec un filtre polarisant et en noir et blanc avec des filtres jaunes, oranges ou rouges.

Les formations intéressantes des nuages prennent tout à coup une signification créatrice. Et le cas échéant une intégration même importante du ciel dans la prise de vue est souhaitée. Il n’est pas rare de trouver des photographies de paysages dont le ciel couvre deux tiers à trois quarts de l’image.

Colour of the Wind

Dans la composition de l’image le ciel est toujours un contrepoids optique du paysage.

Raison pour laquelle la position de la ligne d’horizon est importante. D’une part, l’horizon doit toujours être droit. Ce qui signifie que l’appareil doit être réglé avec le niveau dans sa direction verticale. Ensuite il ne faut pas que l’horizon passe par le milieu de l’image pour partager celle-ci par moitié en ciel et paysage. L’effet en est ennuyeux et à cette règle, il n’y a (pour une fois) pas d’exception. Les nuages se déplacent plus vite qu’on ne le pense. Il faut souvent se dépêcher, car les cumulus les plus beaux se transforment en quelques minutes en nuages indistincts.

Dans d’autres cas, il vaut mieux attendre une formation de nuages plus intéressante.

Si l’ambiance créée par les nuages compte beaucoup, on peut faire plusieurs prises de vues à certains intervalles, pour choisir ensuite l’image la plus évocatrice. La pollution de l’air aidant, la brume ne facilite pas notre tâche en tant que photographe de paysages. Dans certaines régions à proximité de centres industriels, les journées claires pendant lesquelles on devrait pouvoir faire des prises de vues de paysages, deviennent rares. La brume se forme surtout durant la journée. Elle nous force à interrompre nos préparatifs après quelques heures dans la matinée. La brume ne gêne pas seulement la visibilité à distance, mais aussi le bleu du ciel. Jusqu’à un certain point, on peut résoudre ce problème avec un filtre polarisant. Mais souvent la couche de brume est si épaisse que chaque truc échoue. Excepté naturellement un traitement ultérieur de l’image à l’aide de l’informatique.

J’en parle dans ce tutoriel : Comment photographier avec le brouillard.

L’effet du bleu du ciel dépend essentiellement de la direction de la lumière.

En contre-jour, le bleu du ciel reste un peu au stade du désir du photographe. Parce que la brume atmosphérique et les particules de poussière sont tellement éclairées par le soleil, qu’ils occasionnent un ciel gris. Si nous pivotons de 180°, tout change. Le ciel est d’un bleu acier, car nous le regardons dans le sens de la lumière elle-même. La réfraction de la lumière sur la brume et les particules de poussière ne joue plus de rôle pour nous.

Spot photo du Connemara

DES ARBRES DANS LE PAYSAGE

Les arbres ne sont pas seulement des composants importants, mais ils sont souvent un thème photographique en soi.

Il est bon quand on se concentre sur des arbres, d’examiner l’environnement. Le paysage ne comporte pas uniquement un sujet principal, mais aussi l’environnement proche ou plus éloigné. Un arbre seul dans le paysage peut tout à fait se trouver en position dominante au centre d’un format vertical. Mais on peut aussi le situer dans le tiers de l’image d’un format horizontal, pour transmettre un peu de sa situation dominante à son entourage également photogénique.

La direction de l’éclairage est de première importance pour la photographie d’arbres. C’est habituellement avec un éclairage latéral sous un angle de 60° que les feuilles se voient le mieux. Tandis qu’un éclairage latéral de 90° est déjà un peu ennuyeux à cause de la répartition trop régulière de l’éclairage. La lumière frontale n’est pas passionnante. Par contre, le contre-jour fera apparaître l’arbre en une silhouette mystique.

Un arbre dans un paysage est une chose, beaucoup d’arbres, c’est tout autre chose. La forêt est un thème photographique étonnamment difficile à réaliser.

Une image avec plein de troncs droits n’est pas attrayante. Elle n’offre à l’observateur – excepté peut-être quelques couleurs – rien de sensationnel. Ici, ce sont les détails qui sont importants.

C’est en englobant le sol de la forêt ou les couronnes des arbres qu’une image de la forêt est enrichie par des éléments intéressants. On sous-estime toujours les conditions d’éclairage dans une forêt. Les arbres avalent littéralement la lumière. Nous atteignons souvent lors de prises de vues en forêt de longues durées d’exposition.

Considérons aussi, qu’une vue à travers les arbres vers une clairière ou vers le ciel à travers les couronnes mène à des écarts de contraste très grands. Cela nécessite une mesure précise de la lumière.

L’EAU DANS LE PAYSAGE

L’eau dans le paysage est toujours un sujet agréable et apprécié.

Ce peut être une petite rivière qui coule à travers un paysage de forêt. Ou un lac dans lequel se miroitent les cimes enneigées. L’eau est présente dans les couleurs les plus diverses. Elle peut réfléchir le rouge du coucher du soleil, le bleu du ciel. Elle peut être transparente, légèrement turquoise, ou encore ce peut être une soupe brune chargée de cailloux.

Les jeux d’eau et de lumière sont spécialement attrayants. La lumière peut être réfléchie dans l’eau par de petits points brillants et enrichir ainsi l’image. Mais cela peut également distraire du sujet principal et gêner. De tels reflets nous imposent souvent un changement de notre point de vue. Parce que les reflets sont trop forts ou parce que l’écart de contraste devient trop important. Il y a aussi le risque de taches ou d’images secondaires dues à la réflexion. Nous pouvons toutefois dans la majeure partie des cas éviter en utilisant un pare-soleil.

Les rivières ont un effet très suggestif quand on les expose longtemps (1/8 à 3 seconde).

Quelques variantes d’exposition sont dans ce cas recommandé pour documenter une fois pour toutes l’effet de longues durées d’exposition. Dans des conditions normales de jour, il faudra prévoir l’utilisation de filtres gris neutres. Les grandes surfaces, comme les lacs et la mer, ont un effet tranquillisant et ne semblent pas monotones. Même en très grande surface. Elles comportent habituellement des traînées colorées ou des reflets qui enrichissent l’image par un élément intéressant.

La cascade de Goðafoss en Islande

LES OBJETS ÉTRANGERS DANS LE PAYSAGE

Les peintres qui font des paysages ont plus de facilités que les photographes. Ils peuvent simplement laisser de côté les composants gênants d’une scène.

En tant que photographes, nous sommes liés à une représentation réaliste. Bien souvent des constructions industrielles laides, des pylônes de lignes électriques, des affiches publicitaires ou tout autre sorte de « déchets de la civilisation » nous empêchent de photographier un joli paysage naturel. Les voitures en font aussi partie. Ceci d’autant plus qu’il s’agit d’objets dépendant d’une époque. Une prise de vue de ce genre semble démodée après seulement quelques années. Même si la photographie a été faite dans les règles de l’art, plus personne n’en voudra.

Généralement il suffit de modifier un peu le point de vue pour faire disparaître un objet étranger. Il peut être caché par un arbre ou une branche. Ou un autre composant de l’image prend tellement de poids que l’objet étranger n’a plus de poids optique et n’est plus vu par l’observateur. Je suis assez sévère avec moi-même sur ce sujet. Quitte à utiliser les possibilités de Photoshop en postproduction pour « éliminer » les objets gênants.

FIN DE CET ARTICLE CONSACRÉ À LA PHOTOGRAPHIE DE PAYSAGES

Je suis sûr que ces différents chapitres vous permettront de progresser et de voir la photographie de paysages sous un nouvel angle. Pour aller plus loin dans la technique, ne manquez pas la page des tutoriels photos. Pour conclure, si vous avez des questions, laissez-moi un commentaire ci-dessous ;) Dernière chose, merci de partager cette page sur les réseaux sociaux si vous pensez qu’elle peut intéresser des lecteurs et des lectrices potentiels.

Amitiés et bonnes photos à tous,


Les plus belles photos de Nature Photographie

La crème des photographes de paysages

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Paysage naturel et photographie


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→ Article mis à jour le 18 mai 2023

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75 commentaires

  1. Bonjour Philippe,
    Merci vraiment pour le partage de votre travail, et pour tous vos conseils, articles, et tutos !!!
    Il m’arrive souvent dans mon entourage d’avoir sur mes photos des commentaires du style « ce n’est pas tout à fait ce que j’ai vu, ta photo est trafiquée quand même ». Pour moi la photo de paysage doit provoquer une émotion, ce n’est pas uniquement une copie réductrice de ce qu’on voit (un écran d’ordinateur ou même un poster est forcément moins grandiose que lorsqu’on est face à la nature).
    Donc jouer sur les couleurs, la saturation, dramatiser les ciels, tout ça contribue à recréer de l’émotion, de la majesté. Retrouver ce qu’on a ressenti. C’est ce que j’essaie de faire en tous cas … Et vous êtes un exemple pour moi car c’est ce que j’ai l’impression de retrouver dans vos photos !!!
    Donc encore mille mercis.
    Laurent

  2. Bonjour,
    Un énorme merci de nous partager votre magnifique travail ainsi que de précieux conseils pour améliorer le nôtre. Toutes vos photos sont un régal pour les yeux et c’est très inspirant de se promener à travers vos différents articles.
    MERCI !!

  3. J’aime beaucoup ce que vous faites, et vos photos sont remarquablement composées.
    Vous avez adopté un principe de sur-saturer les couleurs en même temps que la netteté, un peu « à l’américaine ».
    N’observe t on pas actuellement un mouvement artistique tourné vers un peu plus de douceur dans le rendu colorimétrique ?
    Votre avis m’intéresse beaucoup;
    Merci
    GT

    • Bonjour et merci beaucoup pour cette intervention.
      J’ai toujours aimé les couleurs saturées et encore, je me suis calmé ;)
      Je ne sais pas s’il y a une tendance actuellement pour un peu plus de douceur dans le rendu colorimétrique… Mais si c’est le cas, je vais lutter contre cette offensive ;-)

  4. Tout d’abord, bravo pour tous vos articles que j’ai dévoré avec grand plaisir. Me qualifiant moi-même de photographe paysager mais amateur, j’y ai pris grand plaisir. J’ai particulièrement apprécié votre démarche pour donner du dramatique à une image. Ma méthode ne donnait pas le rendu désiré alors je suis aux anges!
    Je suis une grande fan de votre oeuvre. Vous excellez selon moi en photographie de paysage. Bravo!

  5. Merci beaucoup pour ces merveilles. La nature nous offre tellement de beauté. pourrais-je avoir un petit conseil s’il vous plaît ? Je randonne en montagne, mais aussi sillonne les villes de France ou d’ailleurs … Mon Nikon D3200 est beaucoup trop lourd pour les randos. Je pensais me tourner vers le Lumix DC LX100 M2. Qu’en pensez-vous pour les paysages ? Merci

  6. bonjour,
    je trouve vos photos incroyable!!
    est-ce que c’est possible d’avoir la date que vous avez photographié une de vos photos
    je voudrais faire un exposé sur cette image (description de l’image)
    c’est l’image où il y a un paysage magnifique avec un lac et une maison rouge
    vous avez écrie:
    DE L’IDÉE…
    Quand on veut faire des travaux exceptionnels en photographie de paysages, il faut prévoir, comme pour la plupart des tâches créatives, une idée et un concept clairs.
    La photographie, c’est dix pour-cent d’inspiration et quatre-vingt-dix pour-cent de transpiration. Cela est aussi valable en photographie de paysages.

    Il faut tout d’abord repérer des sujets qui s’y prêtent lors de randonnées ou de déplacements en voiture. Noter où on a vu des scènes qui en valent la peine. Quelle heure du jour serait probablement la plus favorable. À quoi il faut veiller en particulier et ajouter si possible une photo instantanée ou une copie de petit format à ces notes. Il est important de bien connaître le paysage à photographier. Vous devriez savoir par quel chemin y arriver et connaître le point de vue depuis lequel vous voulez faire votre prise de vue. Ceci pour vous épargner la recherche fastidieuse du point idéal, muni de tout votre pesant équipement photographique.

    Renseignez-vous aussi si le point de vue choisi se trouve sur une parcelle publique ou privée. Tous ces travaux préliminaires sont de longue haleine. Ils peuvent être faits avant le jour qui présentera les conditions météorologiques idéales. Un autre point concerne la bonne saison pour la prise de vue. Chaque saison a son charme particulier. Il fait partie de votre concept de choisir le printemps, l’été, l’automne ou l’hiver pour réaliser votre travail.

    merci d’avance
    et encore bravo elles sont incroyables

  7. Bonjour,
    dans le chapitre  » où placer les éléments de composition  » vous indiquez : « En accord avec nos habitudes de lecture, nous avons une sensation d’étendue, de liberté et, extravertie quand le sujet ou la direction de celui-ci va vers la gauche. Tandis que la droite correspond à la proximité, le retour et est introverti ». Il me semblait plutôt que de la gauche vers la droite on avait l’impression d’aller vers (liberté) alors que de droite à gauche on revenait (retour).
    Pouvez me préciser ce que je ne comprends pas ?
    Et merci pour vos articles de qualités.

  8. Bonjour,
    Moi ça fait longtemps que je fais de la photo de paysage, depuis que j’étais scout en 1962, la nature où l’on dormais avec, les jeux en forêt, les sorties nocturnes ou pas, puis de par mon métier, j’ai beaucoup voyagé : en Finlande, et donc une grande partie de la Scandinavie… Laponie, l’Islande, le Groenland, La Suisse, l’Autriche, Le Liechtenstein, l’Italie, la Yougoslavie, l’Egypte, surtout Louxor et la vallée des rois et reines, la descente du Nil, la Jordanie… Amman, Jesrach, Petra et le Wadi Rum etc., les Etats-Unis d’Amérique, Boston et ses environs, les Fingers lakes, les chutes du Niagara, Miami et les Everglades, plus les îles du sud. San Francisco, Muir Wood, Nappa vallée, au sud, Carmel. Tahiti et ses îles…
    Une grande partie des îles des Caraïbes, puisque je travaillais sur des bateaux de croisière, jusqu’en Amérique du Sud.
    etc. etc. La photo de paysage est un moyen d’arrêter le temps, car dans le futur, le paysage aura changé, quel qu’il soit, de plus, il est libre d’accès à tous, il n’y a pas de contrainte de temps, à part d’attendre le soir pour un coucher de soleil (parfois) grandiose. le paysage est à la volonté du photographe et non le contraire, comme photographe de mode.
    Voici un petit poème que j’ai fait ce matin en 5mn.
    Une photo

    Une photo, c’est un instant de vie,
    Un arrêt sur le temps qui s’enfuit,
    Un regard éternel contre l’oubli,
    Un message du passé qui nous nourrit.
    Même si l’on ne peut pas lire dans les pensées,
    La photo nous livre tous ses secrets cachés,
    Elle ouvre cette lourde porte du passé,
    Comme l’eau du puit qui va nous abreuver.
    Mystère d’un temps qui s’est éteint,
    Dans l’ombre de l’existence qu’elle nous dépeint,
    De ces gens, de ses paysages que la photo nous étreint,
    Elle brûle le temps qui suit son chemin.

    • Bonjour Alain,

      Joli parcours photographique !
      Et très joli poème. Merci pour ta visite et pour avoir déposé ces lignes sur le blog.
      Bonne continuation.

  9. Merci Philippe pour ces merveilleuses photos qui me font toujours rêver.
    J’ai eu la chance, récemment, de réussir une photo d’iris dans mon jardin, en fin d’une belle journée. Je n’aime pas tellement cette fleur mais ma dernière petite fille s’appelle Iris et je lui ai dédiée. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser à vous. Bon, j’ai juste eu de la chance cette fois ci. Merci encore à vous de nous faire rêver … et voyager un peu avec vous.

  10. Félicitation, pour vos photos elles sont magnifiques, vous m’avez fait voyager a travers vos photos. A présent il ne me tarde plus qu’une choses partir pour voir tous ces paysages en vrai !
    Un tres beau site

  11. Merci pour ces magnifiques images qui nous invitent au voyage ! C’est une pure merveille de les découvrir, on ne s’en lasse pas.
    Encore et tout simplement et sincèrement merci pour ces instants magiques et ce partage.

  12. Bonjour à toi Philippe, j’espère que tu vas bien ainsi que toute ta famille, je tiens sincèrement à te dire que tes prises sont nickels; après le boulot tu te passe ses oeuvres en diaporama avec un son de fond genre « bruit de la nature » et d’un zest instant tu es envahis par le parfum de la quiétude,je te souhaite une bonne continuation et plein de bonne chose a toi et ta famille et tes proches, j’espère que l’on reverra bientot d’autres tresors environemental naturels,ton appareil est un veritable diamant numérique, bon courage.

  13. Bonjour,
    Un grand merci pour ta présentation très instructive de la photographie de paysage. Elle m’a beaucoup appris.
    Je suis toujours admirative devant tes photos sublimes, aussi bien en paysage qu’en macro. Elles me font rêver. Arriverais-je un jour à cette perfection ? Je ne pense pas…
    Actuellement je n’ai qu’un compact expert (Nikon P7800) qui a ses limites. Sur tes conseils, je l’ai équipé d’un filtre polaroid circulaire, c’est déjà mieux. Par contre, je n’ai pas ta patience pour attendre le bon moment ou le bon endroit. C’est pourquoi attendre ton niveau ne restera pour moi qu’un rêve qui me fait cependant évoluer.
    Bravo et encore merci !

    • Bonjour Mireille et merci pour ce commentaire très sympathique !
      Tu n’auras pas toujours un compact et je suis sûr que tu évolueras avec le temps ;)
      Bien vu pour le filtre polarisant et ravi que cet article ai pu t’apporter un plus pour tes prochaines photos.
      À bientôt

  14. Bonjour ! je suis en terminal option histoire de l’art et pour mon bac je doit faire un dossier sur des oeuvres d’art. Et je suis très sensible a votre travail, Pourriez vous m’en dire d’avantage sur votre technique, sur la signification de vos photographies, votre ressenti ?
    Merci beaucoup.

    • Bonjour,
      Merci pour l’intérêt que vous portez à mon travail !
      En quelques mots je recherche toujours l’esthétique et une lumière intéressante dans mes images avant de les optimiser avec Photoshop. J’aime les images accrocheuses !
      L’idée est de valoriser mon environnement pour le rendre encore plus beau et provoquer l’émotion.
      Vous trouverez dans les pages tutoriels les principales techniques que j’utilise en post-production.
      Le meilleur ressenti c’est vous qui pourrez le donner ;)
      Bonne chance !

  15. Merci pour vos tutos et vos superbes photos!
    Je me suis essayé aussi à des flous directionnels… Mais comme dit la pub, ce n’est pas parceque ça ressemble à du Cét…m que c’est du Cét…m !
    Vos photos sont un délice pour les yeux!
    Merci.

  16. Très instructif! Merci et bravo pour votre travail.
    Je suis une femme et photographe de la nature (mais pas que).
    Je suis tombée sur votre site car j’expose mes photographies à partir de ce jeudi et je cherchais un historique des photographes de la nature. Votre site est un régal.
    Au plaisir,

  17. Bonjour,
    Bravo pour votre site et vos explications que je viens de découvrir, superbes photos.

    Je suis du Québec et nous serons en Provence en juin pour 3 semaines afin de prendre des photos.

    Avez-vous des endroits à nous suggérer pour nos photos?

    Merci et longue vie.

  18. Super cet article, très complet et très instructif!!! Merci beaucoup! Je me lance en amatrice dans le paysage et vos conseils me seront très utiles!
    J’ai une remarque cependant, connaissez-vous des photographes de paysage féminins. Il semblerait que cette discipline soit dominée par des hommes, je recherche sur le net mais pour le moment je n’en trouve pas, je ne trouve que des hommes? Merci par avance. Bien à vous.

  19. Bonjour, merci pour votre site et vos conseils en matière de photographie et vos photos sublimes… Connaissez vous un photographe (ou peintre) qui aurait réaliser une oeuvre sur les pins (c’est pour un devoir à rendre) ? Car je vois que vous avez ici mis en valeur un thème : les arbres/la forêt et c’est fort joli !
    Merci pour votre réponse.

  20. Bonjour,
    Responsable entre autres d’un club photo et webmaster de deux sites ayant un rapport avec la photographie, je tiens à vous remercier et à vous féliciter pour l’excellente tenue de votre site.
    Votre site est une mine d’information pour tous, amateurs, passionnés etc.
    Un grand merci pour ce partage qui vous honore.

    Confucius disait : Une image vaut milles mots….votre site où les mots s’enchainent avec les images et reste un ravissement pour nos yeux et nous donne envie d’aller plus loin dans la recherche de l’excellence.

    Merci encore

  21. Bonjour,
    Toutes mes félicitations !!!! au Photographe et à l’Artiste,
    votre site est magnifique, riche et pleins d’enseignements, un véritable plaisir à le parcourir….
    Moi même, je m’adonne à cette activité d’une manière plus modeste…
    Ci-joint un lien d’un de mes dossiers sur l’Automne:
    http://img.gg/MLncE9z
    Vos commentaires, critiques et conseils seront les bienvenus.

    Bonne continuation à vous et longue vie à votre site…..

    Très cordialement.
    Bernard Guéneau

  22. Félicitation pour ce site . Les photos sont excellentes et d’une expression hors du commun. Jusqu’à présent je photographiais en temps qu’amateur et maintenant que je suis à la retraite je vais poursuivre ce hobby comme plus d’intensité. J’ai un Nikon D3100 avec un objectif 18-55mm 1:3.5-5.6 et vais acquérir la semaine prochaine un de 300mm.

    Cordialement,
    Pierre Dauzats

  23. Je viens de découvrir votre site et de m’inscrire à votre newsletter, merci pour ces explications plus artistiques que techniques , point de vue peu rencontré sur le web et pourtant si important même pour un débutant.

  24. bonjour, je viens de m’inscrire à la newsletter, je suis ravie d’avoir découvert votre site. Merci d’avoir pris la peine de nous donner tous ces éléments techniques si importants pour la photographe très débutante que je suis. A bientôt

  25. Bonjour Philippe,
    Je tiens à vous remercier pour votre superbe site dans lequel je vais puiser de nombreuses indications pour tenter de m’améliorer en photographie de paysages,vous nous donnez de votre savoir et de votre expérience d’une façon désinterressée et c’est exeptionnel !Un très grand Merci à vous!

  26. Un grand Bravo pour cette initiative!!
    Quel travail!
    Quel désintéressement!
    1000 Mercis pour tous ces conseils précieux,je commence la photo avec un D300s et votre expérience
    indéniable me permettra peut-être d’exploiter au mieux mon appareil.
    Vraiment encore Bravo et Merci!

  27. Philippe,

    Merci beaucoup,

    Thank you very much for the PDF about landscape photography. You make me think of things that I didn’t
    Have in the pictu. For example the shades of trees. And knowing what you are going to compose before looking through the small lens of your camera. And with the photos you show, there is one thing that shines through and that is time and pacience. It is the moment and you should be ready for it.

    Merci,
    Paul

  28. Bonjour,

    Tout d’abord je vous félicite pour ce site que je viens de découvrir, une petite bible pour un photographe de paysage. Un passage m’intrigue ici,la symbolique du mouvement: le mouvement droite gauche evoque le départ et le mouvement gauche droite évoque le retour…bizarre j’etais persuadé du contraire…quand on dit « je suis allé » on fait un geste du bras de gauche à droite donc vers l’exterieur et on fait l’inverse quand on dit « je suis revenu » non ?

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